Point pathologie : la PUPD

Qu’est-ce que la polyuro-polydipsie (PUPD)

Lorsqu’un animal présente une augmentation de son émission d’urine on parle de polyurie. Lorsqu’il présente une augmentation de sa prise de boisson on parle de polydipsie. Lorsqu’un animal a tendance à boire beaucoup et à uriner plus que d’habitude, on parle alors de polyuro-polydipsie, connue sous l’abréviation PUPD. C’est un syndrome qui affecte fréquemment les chiens et les chats. La quantité d’eau bue quotidiennement est considérée anormale quand elle dépasse la norme journalière de 100ml par kilogramme de poids de l’animal. Ce sont des symptômes difficiles à constater, notamment chez les chats et chiens vivants en collectivités ou en extérieur. De plus, boire de l’eau et uriner sont des actes auxquels les propriétaires ne prêtent pas toujours beaucoup d’attention. Lorsque le propriétaire est proche de son animal, il est possible de constater l’existence d’un problème dans le cas où celui-ci urine beaucoup plus qu’à l’accoutumée.

Litière chat

Une fréquentation inhabituelle de la litière doit vous alerter. (Image : 123RF/banque d’images)

Les affections à l’origine de la polyuro-polydipsie

La polyuro-polydipsie est généralement associée à certaines maladies qui affectent les chiens et les chats.

Le diabète :

Cette maladie se caractérise par une augmentation du taux de sucre dans la sang, conséquence d’un dysfonctionnement de la production d’insuline. L’animal atteint de diabète manifeste principalement des signes de PUPD. D’autres symptômes peuvent se manifester : perte d’appétit , vomissements et, à moyen ou long terme, cataracte et pertes de connaissance.

Chez les chiens, une forme de diabète appelée diabète insipide pourrait induire une augmentation de la soif et de l’émission d’urine. Toutefois, c’est une cause très rare de PUPD.

Remarque : l’étymologie du mot diabète vient d’un mot grec ancien signifiant « passer au travers ». Les patients donnant l’impression d’uriner immédiatement ce qu’ils viennent de boire.

L’insuffisance rénale chronique (IRC) :

 

rein

Coupe de rein 123RF/banque d’images

C’est une affection rénale fréquemment associée à une polyurie-polydipsie, elle touche généralement les animaux âgés.

Il existe certaines causes et origines spécifiques responsables de PUPD chez les Parmi celles-ci on retrouve:

  • l’hyperthyroïdie : qui affecte en particulier les chats âgés ;
  • diurèse post-obstructive : caractérisée par une polyurie importante et une obstruction des voies urinaires et des insuffisances rénales ;
  • les traitements médicamenteux ;
  • le régime alimentaire du chat.

En plus du diabète et l’insuffisance rénale chronique, les chiens peut présenter une polyurie-polydipsie suite à atteinte par le syndrome de Cushing (hypercorticisme) ou de la maladie d’Addison (insuffisance surrénalienne).

Diagnostic et traitement de la polyuro-polydipsie

Diagnostiquer une polyurie-polydipsie nécessite d’adopter une approche diagnostique qui commence d’abord par un examen clinique et un rappel des commémoratifs. En fonction de ces éléments, le vétérinaire orientera ses examens complémentaires vers :

  • des analyses d’échantillons d’urines pour détecter un diabète sucré.
  • des analyses biochimiques et des tests sanguins dans le but de détecter un diabète sucré ou l’atteinte par d’autres maladies telles que l’insuffisance rénale et les troubles hépatiques.
  • d’autres examens complémentaires tels que l’imagerie médicale et des examens de laboratoire selon les besoins du diagnostic et les résultats obtenus précédemment.
Analyse sanguine

Analyse sanguine pratiquée à la clinique

L’ensemble de ces tests et examens visent à déterminer la cause précise de la polyurie-polydipsie chez l’animal, pour décider de l’approche thérapeutique la plus efficace et adéquate au cas qui se présente. Soigner une PUPD consiste à traiter la cause.

Parfois, dans certains cas sévères de PUPD, les symptômes réapparaissent régulièrement, malgré les traitements indiqués. C’est le cas lorsque la PUPD survient à une maladie chronique ou sévère, tels que l’insuffisance rénale et les troubles hépatiques. Ce sont des traitements à vie, avec un suivi régulier chez le vétérinaire.

En cas de doute ou de suspicion d’une atteinte de l’animal par la PUPD, il est recommandé de consulter un vétérinaire. C’est un problème de santé qu’il faut diagnostiquer avec précision et c’est au vétérinaire d’indiquer les mesures à prendre et les traitements à suivre. Prendre des initiatives personnelles, telles que le rationnement de l’eau pour l’animal, ne servira à rien et ne va pas résoudre le problème.

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